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Procès du coup d’état manqué au Burkina

Procès du coup d’état manqué : Les avocats de la défense dénoncent une condamnation certaine de leurs clients. 

Les avocats de la défense des accusés du coup d’Etat manqué dénoncent des irrégularités dans le procès de leurs clients. Ils dénoncent entre autres le décret portant nomination du président du tribunal, la nomination des juges par l’exécutif. Ces inquiétudes ont été soulevées au cours d’une conférence de presse tenue ce lundi 19 mars 2018 à la maison de l’avocat de Ouagadougou.

 

Le procès du coup d’Etat manqué reprendra-t-il le 21 mars prochain ? Pas si sûr. A quelques jours de sa réouverture, les avocats de la défense dénoncent des irrégularités. Au cours d’une conférence de presse organisée ce lundi après-midi à la maison de l’avocat, les défendeurs des accusés estiment qu’à l’allure où vont les choses, leurs clients risquent une condamnation certaine. Pour Birba Christophe, leurs adversaires sont juges et parties dans le procès. Pour lui, le ministre de la justice René Bagoro a choisi des magistrats pour juger les accusés alors qu’il est demandeur au procès.

Les avocats dénoncent aussi la nomination du président. Pour eux, Seydou OUEDRAOGO n’est pas apte à juger Gilbert Diendere et les autres accusés. Pour la simple raison qu’il est nommé président de la chambre des jugements. Or, cette chambre a été supprimée. En plus, leurs clients sont cités à comparaitre devant la chambre de première instance et non à la chambre des jugements. Il ne peut donc à leurs yeux prétendre à juger les accusés.

Et ce n’est pas tout. M. Somé Mathieu explique qu’il y a eu violation de la loi fondamentale dans la nomination même des juges. Pour lui, le décret de nomination est nul. Il fait remarquer que les nominations ont été faites sans consultation du conseil supérieur de la magistrature. Pourtant, c’est une obligation de l’art. 134 de la constitution. Il dénonce par la même occasion une immixtion de l’exécutif dans la justice.

Des voies s’élèvent pour dire que la défense ne veut pas du procès et fait du dilatoire. Elle conteste cette affirmation. « La défense n’a pas les moyens de bloquer le procès », fait savoir un des avocats. Au contraire, ils veulent juste que la loi soit respectée. Les avocats assurent qu’ils iront le 21 mars prochain au tribunal. Tout ce qu’ils demandent, c’est que les imperfections soient corrigées. Sinon, des recours seront introduits.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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