SystemAsalfo, Goudé, Tino et Manadja animent le quartier Marcory
à Abidjan depuis l’époque des couches-culottes ! Au départ concurrents, les quatre chanteurs «zouglou» (chants traditionnels de la Côte d’Ivoire) se croisent et recroisent lors de tournois
scolaires pour finalement s’associer et fonder le groupe Magic System. Nous sommes en 1996.
Le quatuor sort un premier album, «Papitou», qui passe hélas inaperçu. Quelques représentations en boîtes de nuit et puis s’en va, la formation finit par s’évanouir dans l’anonymat. Trois ans
plus tard pourtant, on les retrouve avec un second opus : «1er Gaou». La mécanique s’inverse et la petite bande écoule plus de 300 000 exemplaires rien que sur le continent africain. En 2000, Bob
Sinclar a la bonne idée de remixer le single éponyme et ouvre les frontières européennes à nos «zougloumen».
Magic System est dès lors convié à assurer les premières parties de la star Koffi Olomidé et du collectif Bisso Na Bisso emmené par le rappeur Passi. En 2001, les quatre signent «Poisson
d’Avril», un album qui va finalement les propulser sur la scène de l’Olympia. Loin d’en rester là, ils collaborent avec le groupe 113 sur «Un gaou à Oran» mêlant les sonorités africaines et
orientales au rap old school du crew de Vitry.
En 2005, Magic System chauffe à nouveau le dancefloor avec son «Cessa Kié La Vérité», album dont est issu la maladie du «Bouger, Bouger» qui nous a contaminé tout l’été.